Digital Learning

Il n’est pas de bonne pédagogie qui ne commence par éveiller le désir d’apprendre.
François de Closet, le bonheur d’apprendre, 1997
Être apte à m'engager et à collaborer
Je prends mes notes comme une e-apprenante, bien que censée ressortir de cette formation comme e-formatrice…
Ma principale difficulté est de savoir où placer le curseur entre le “savoir apprendre” le “savoir enseigner”.
Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.
Stratégies cognitives à travailler
Le journal pédagogique provient généralement de l'enseignant. Or, nous sommes dans une position d'apprenants : comment gérer cette dualité ? Quelle posture adopter ?
L'interactivité pédagogique est fréquente, pendant cette formation.
Je souscris à ce que je lis à ce propos dans “Écrire son journal pédagogique” :
"Il conviendrait de complexifier encore le schéma pédagogique triangulaire, car il est bien rare que l’enseignant aujourd’hui n’ait en face de lui qu’un seul élève !
Le temps des précepteurs n’est plus. L’enseignement est dispensé collectivement, et l’élève se trouve en interaction avec des pairs. Du coup, il faudrait, si l’on ose dire, ajouter un quatrième angle et un quatrième côté au fameux triangle pédagogique !"
Ma prestation lors d’une animation de classe en présentiel en est un bon exemple : nous sommes un groupe de trois, mon intervention vient en conclusion de notre module que nous présentons sous forme de jeu de rôles. Avant moi interviennent deux hommes dont l’aplomb est notable. Le premier dit des choses que je ne partage pas. Tout ceci met mal à l'aise ; petit à petit monte en moi l’envie de me fondre dans le mur, et de disparaître !
Cet exemple est pour moi évocateur de l’influence qu’a sur moi quatrième côté dans ce triangle.



Prendre du recul, raisonner, analyser
Le passage entre l'un et l'autre de ces différents rôles et fonctions fait que j’ai parfois un sentiment de schizophrénie.
La formation s'intitule "E-Formateur / Formateur nouvelle génération". Autant l’équilibre est clair dans la formation - on apprend à construire une e-formation -, autant il l’est moins dans les activités, où l'on apprend à utiliser des nouveaux outils… Oui : pour mieux transmettre !
Ma conclusion est que l'on ne peut pas devenir e-formateur sans être passé par ce stade d'e-apprenant. Cependant, ni dans le Portfolio, ni dans le Mémoire, ni dans ce Journal, nous est demandé de parler de notre apprentissage en tant que “E-Formateur”, mais bien comme “E-Apprenant”... Cela me déroute.
Toujours dans ma difficulté à faire des choix, je cherche à privilégier dans ces trois rendus une approche stéréophonique, en conjuguant l’éducation de l’élève et celle de l’enseignant, mais ce n’est pas si évident. que cela. Par exemple : j’ai cinq pages de “bonnes pratiques” en tant que future e-formatrice, qui ne vont pas avoir leur place dans ces trois supports.

Les erreurs ne sont pas des fautes. C’est de la matière à travailler. L’erreur n’est pas de l’ignorance.
Jérôme Saltet, André Giordan
Se développer en pleine conscience
De la pédagogie active - que j’ai clairement appris à mettre en pratique ces trois derniers mois -, je retiens l’importance de n’avoir à tenir qu’un seul rôle, au moment T.
Or, puisque la formation nous fait passer de l'état d'apprenants à formateurs ou à professionnels, j’oscille moi-même entre les états de parent, d’enfant, et d’adulte, au regard de l’Analyse transactionnelle.
L’un de nos intervenants nous dit que “En tant que formateur, il faut qu’on ressemble le moins possible à un professeur”. Ce n'est pas tout le temps le cas et je me sens parfois telle une écolière, plaquée dans un profil d’enfant (rebelle, soumis ou adapté), face à un parent normatif.
Consciente que ce n’est qu’une histoire de posture - haute vs. basse -, j’ai parfois du mal à sortir de ce schéma, et je me laisse, malgré moi, entraîner dans ce mode. Alors, tout à coup, je redeviens très scolaire, j'ai besoin qu’on me prenne par la main...
Cela repose souvent sur des petites choses, mais qui me renvoient directement à mon passé d’écolière - même pas d’étudiante !
Cette triple casquette est donc parfois déroutante.

Écouter et apprendre de l’autre
J'ai un besoin récurrent d’avoir un corrigé. Or, la plupart du temps, on ne nous en fournit pas, sous prétexte qu'il n'y a pas de corrigé-type.
Je comprends bien que la pédagogie n'est pas une science exacte, mais je trouve frustrant d'être "limitée" à apprendre de ce que les autres ont produit, sachant qu'ils sont apprenants, comme moi.
Je prends conscience au bout de quelques semaines qu'il n'y a que rarement de feedback ou de correction en groupe.
C'est dommage voire frustrant ; je pense que lorsqu’on demande un livrable à quelqu’un, c'est important de donner un retour qui lui permettra d'évoluer.
En ce sens, je pense que nous faire travailler, nous renseigner par nous mêmes, utiliser notre bon sens, a abouti à ce que certains exercices n'ont, d'un point de vue pédagogique, pas été pleinement utiles.
Si je le note ici, c’est parce que je pense que c’est une limite de la classe renversée. C’est aussi une limite en terme de pédagogie active : comment prendre conscience de ses erreurs lorsqu’on ne nous les met pas sous le nez ?
Il aurait été intéressant de faire régulièrement des 360° en groupe, pour amener à faire évoluer les pratiques de chacun.
L'évaluation - pour la recherche d'efficacité - prend une place importante dans la formation ; une semaine entière y est même consacrée. Pourquoi ne pas l'avoir appliqué avec notre cohorte ?
Cela m’aurait, moi, permis d’entreprendre certaines choses différemment, et aurait peut-être résolu ce souci décrit plus haut de station mixte entre l’apprenant, le formateur , le professionnel.